Les oiseaux de Calcutta
« Calcutta rarely features on the hippy trail round India (…) Calcutta tends to attract people who want to help, who want to pit themselves against the worst the world has to offer, to measure themselves against a true benchmark of awfulness, to work in orphanages and leper homes and hospitals (…) There is a mythic quality to Calcutta, something close to indefinable, where its greatness comes from. It no longer is the city of palaces, neither is it the city of the dreadful night. Rather it is a muck-maligned, sorely tried city that has taken the worst that history has thrown at it and survived, its humor and spirit not only intact but enhanced its character moulded in adversity. Passionate, thoughtful, intelligent cultured and proud. »
Quintessential Calcutta, by Rupert Winchester
Ce soir, au Victoria Memorial, j’ai été surprise de ne plus entendre de klaxons. A leur place, les oiseaux se chamaillaient si fort dans les arbres qu’il était presque impossible de s’entendre penser. Alors, je me suis plantée sous un arbre pour écouter.
Que peuvent-ils bien être en train de faire? Un conseil de classe ou une réunion parent-prof? Une baston générale? Une séance parlementaire? Ou peut-être une répétition de chorale?
Pour moi c’est un moment de soulagement après une journée passée à arpenter les rues, en m’efforçant d’ignorer les voitures qui me frôlent de peu en klaxonnant si fort que je sursaute toutes les 2 minutes. Quelque part, au milieu de cette ville qui ne semble jamais profiter d’un moment de silence ou de répit, les oiseaux se retrouvent au couché du soleil, et piaillent si fort qu’on en oublie un bref instant le chaos incessant de Calcutta. Et ça, c’est un moment précieux…